Son amour de Dieu était contagieux

Mercedes est membre célibataire de l’Opus Dei. Espagnole, elle est en France depuis 50 ans. Elle répond à nos questions sur Saint Josémaria.

Mercedes
  1. Vous avez connu personnellement Saint Josémaria ? A quelle période était-ce ? Qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans cette rencontre ?
  2. Avant d’avoir rencontré personnellement saint Josémaria, j’en avais beaucoup entendu parlé au sein de ma famille puisque mon frère aîné avait demandé l'admission à l'Opus Dei en 1945.

    Dès cette époque à Barcelone, où nous habitions, se répandaient des médisances, des critiques manifestement calomnieuses sur le Fondateur, qui inquiétaient les familles des premiers membres de l'Œuvre. Ma mère était veuve avec 5 enfants, mon père avait été fusillé en octobre 1936. Elle a rapidement compris, après avoir connu des personnes de l'Œuvre, que ces médisances étaient injustifiées. Saint Josémaria est venu lui rendre visite à la maison, pour faire sa connaissance et la remercier de sa confiance et de sa générosité. Après son départ, je me souviens de ces paroles de ma mère : « je viens de rencontrer un Saint ».

    Plus tard, mon frère me fit connaître "Chemin". C’est avec ce livre que j'ai commencé à percevoir qui était Saint Josémaria. La joie et le don de mon frère et ses amis, qui venaient à la maison ont également contribué à me familiariser avec l’esprit de l’Opus Dei.

    Puis enfin, des femmes de l’Oeuvre se sont installées à Barcelone. Leur exemple de générosité dans un travail intense et dans un esprit de service, reflétait l'esprit du Fondateur. C’est lui qui me permit de ressentir l’appel de Dieu et j'ai demandé mon admission en mai 1951.

    En novembre 1953, j’ai enfin eu la chance de faire la connaissance de Saint Josémaria que j’ai rencontré à l'aéroport de Barcelone pendant une vingtaine de minutes.

  3. Qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans cette rencontre ?
  4. Son regard plein d'affection et pénétrant était bouleversant. Son amour de Dieu et des autres que l’on ressentait à travers tout ce qu’il disait était contagieux.

    Son regard plein d'affection et pénétrant était bouleversant. Son amour de Dieu et des autres que l’on ressentait à travers tout ce qu’il disait était contagieux.

    Après, à chacune des rencontres que j'ai eu avec lui, j'ai admiré une personnalité complète et cohérente, sa générosité, sa bonne humeur, sa sincérité et une grande délicatesse.

    En l'écoutant je me remplissais de désirs de faire du bien, de transmettre la joie et la paix qui venait de Dieu à travers Saint Josemaria. Je cherchais toujours, grâce à lui, à vivre cela dans mon travail quotidien.

  5. Avez-vous constaté sa grande humanité ?
  6. Toutes les fois que je l'ai rencontré personnellement il m'a parlé avec reconnaissance de ma mère. J'ai compris que le soutien sans faille qu’elle lui avait témoigné avait dû le consoler pendant l'époque des calomnies à Barcelone.

    Jamais je ne l'ai entendu parler de ses événements ni des souffrances du temps de la guerre qui ont affecté ma famille et toute la société espagnole. Mon frère m'a racontéqu’en 1945, Saint Josémaria avait parlé aux premiers membres de l'Oeuvre de Barcelone en disant que face aux critiques et aux incompréhensions ils devaient agir avec charité, prier pour ceux qui diffament. Il leur conseillait de ne pas laisser un seul mot ni même une pensée s’échapper contre la charité. « Pendant ces dures épreuves, cherchons à vivre la joie et la paix » disait-il.